« Pourquoi la vie a inventé la sexualité? »
Pourquoi, finalement, on n’est pas resté au stade, où on se reproduisait par scissiparité, c’est-à-dire, on se divise en deux, on se divise en deux, on se divise en deux, comme faisaient les bactéries au début? Et c’est ça qui est intéressant à comprendre à quoi çà serre. Parce qu’on aurait pu se rester à ce niveau-là, et pourquoi la vie a inventé ça, pourquoi elle a créé ça en créant autant de problèmes ? vidéo Comme disait Coluche qui était un des philosophes préférés, je me suis souvent dit que j’allais faire les évangiles selon Saint Coluche, qui disait, « être en couple, c’est résoudre à deux, des problèmes qu’on n’aurait pas eu tout seul ». Et on voit d’emblée la sexualité, les fonctions c’est d’évoluer plus vite, et de mettre un défi. Et puis, il y a 500 millions d’années à parler de la reproduction sexuée, et la reproduction sexuée, c’est véritablement le début, le coût d’envoi, des véritables démarrages de l’évolution des espèces. A partir du moment où vous êtes en reproduction sexuée, vous êtes en permanence, à chaque génération, vous croisez 50% des informations.
Donc au lieu d’avoir simplement une information que vous donnez aux générations suivantes, eh bien vous croisez des informations. Et c’est donc toute la problématique du défi de faire partie de quelque chose qui vient à 50% d’un côté, 50% de l’autre, et de devoir gérer véritablement de la même manière, soit même avec 50% d’autre. À quoi ça sert, dans l’œuf le masculin, et à quoi ça sert le féminin ? Donc chez les souris, on fait quoi ? on prend un ovule, un deuxième ovule et dans l’ovule, il féconde avec un deuxième noyau d’ovule Il faut deux noyaux d’ovule ensemble, avec quelques manipulations çà fusionne, et ça démarre. Comme ce n’est pas génétiquement viable, ça n’ira pas très très loin, mais on peut déjà voir à quoi ça ressemble tout de suite.
Et si on regarde à quoi ça ressemble, eh bien ça ressemble à, ce qu’on appelle en médecine, un kyste dermoïde, c’est-à-dire une masse avec un peu de tous les tissus, des dents, des cheveux, des morceaux de peau, des morceaux de cerveau, et le tout sans aucune forme. C’est-à-dire, il y a un sac avec une abondance de matière, mais aucune structure.
Alors ça c’est ce que ça donne si on nommait que du féminin. Et,
Lejeune dit maintenant, on va faire le contraire. Je vais prendre un noyau d’ovule, je vais enlever le noyau d’ovule, je mets un premier noyau de spermatozoïde, puis un deuxième noyau de spermatozoïde dans l’ovule, avec le matériel génétique de l’ovule, qui est programmé pour faire un enfant. Et donc on va voir ce que cela donne. Et donc, pareil, développement, réimplantation dans la paroi de l’utérus, comme pour le premier ovule qui a un aspect fécondé sauf que c’est deux ovules ou deux spermatozoïdes sauf que là ce sont deux spermatozoïde et qu’est-ce que ça donne à votre avis?
Qu’est-ce que ça donne ? De la structure.
Ça pourrait donner de la structure vide, oui.
C’est tout à fait étonnant parce que si on veut savoir ce que c’est que le masculin, ce qu’est le féminin, il suffit de savoir quoi servent les noyaux de spermatozoïde et à quoi servent les noyaux d’ovule.
Et bien, quand on fait de noyaux de spermatozoïde en plus, on trouve du placenta, et que du placenta, le placenta est nourricier ça veut dire, ça voudrait dire, quand on prend ça, que dans la fonction génétique, le nourricier est géré,
l’approvisionnement est géré par le masculin,
Intéressant, et l’abondance est géré par le féminin.
La fonction du père, c’est de remplir le frigo, avec l’insuline, Et que la fonction de la mère, c’est de mettre la nourriture sur la table et de la préparer.
Donc, ça correspond exactement à ce qu’ il avait été dit, dans la fonction insuline et dans la fonction du glucagon. Que pour entrer, dans lapensée de la complexité, c‘est-à-dire que, on n’est pas comme un archétype aussi simple qu’on pourrait l’ imaginer. Et que dans la nature, il y a une coopération très très intriquée entre le masculin et le féminin. Il y a du féminin dans le masculin, il y a du masculin dans le féminin, et les deux fonctionnent ensemble. C’est-à-dire que, dans l’utérus, c’est le père qui est le placenta,
et c’est de la mère qui va donner l’abondance. Mais ça correspond à la réalité, c’est le père qui approvisionne, et c’est la mère qui a la générosité. Le père assure la sécurité, et la mère qui donne la générosité.
Et quand il y a, on voit bien, dans les modes de fonctionnement des générosités conditionnelles, je fais ça si tu fais ça. Et comme je fais ça pour toi, tu dois faire ça. C’est la phrase avec tout ce que j’ai fait pour toi, avec tout ce qu’on a fait pour eux, je me suis sacrifié pour mes enfants, qui sont des phrases merdiques et hautement pathogènes,
On ne se sacrifie jamais pour ces enfants, on se sacrifie nos enfants pour nous, pour notre égoïsme. C’est très, très différent. La sexualité c’est d’abord un défi qui est donné par la nature pour permettre que la complémentarité fasse un enrichissement.
Et avec tous les emmerdements qui vont évidemment avec, puisque devoir se compléter et s’enrichir de quelqu’un qui est différent, c’est un défi qui est posé à chaque personne, chaque humain. Et c’est ça que je trouve absolument extraordinaire. Je me dis pourquoi Dieu, ou la vie, comme vous voulez, a été créée comme ça ? A quoi ça sert ? Et quel sens ça a profondément qu’on soit obligé de passer par nos différents, par l’autre, pour se reproduire ? Et en plus, tout est fait pour amener aux visites. Et tout est fait pour amener au désir , pour que ça se passe le mieux.
Et que ça puisse arriver à la meilleure solution possible. Alors, regardez, toute la problématique après, dans le couplage, les hommes et les femmes, c’est comment ça se passe.
Il y a globalement deux voix, , il y a la voix naturelle et il y a la voix éducationnelle
Je vous laisse réfléchir, qu’elle est la meilleure ?.
C’est de coupler avec un autre, le plus différent de soi, pour qu’il soit le plus complémentaire possible
C’est-à-dire que là, où j’ai une difficulté, là je suis une faille, je suis couplé avec quelqu’un qui n’a pas la même faille que moi.
Et je discute l’autre jour avec un mes amis Philippe, avec qui on va faire un congrès sur le sens des maladies au mois d’avril, et il disait, avec ma femme, on a deux failles qui se complètent.
Elle nourrit ma faille, je le nourris la sienne. Elle compense ma faille, je le compense la sienne. Mais si vous êtes semblable, vous ne ferez jamais ça,car vous aurez la faille au même endroit Ça va ? Donc, que fait la nature pour que vous arriviez à vous coupler au mieux ?
Eh bien, il y a une petite expérience qui est très intéressante, c’est l’expérience des t-shirts. Alors on demande à un vingtaine d’hommes de porter un t-shirt le même en une semaine. Mais histoire que cela ait une odeur, que cela sente la bête.
Et on met des t-shirts dans des sacs plastiques blancs, tous pareils, il y a juste un petit peu de code barre en dessous pour qu’on puisse les différencier, mais ils sont accrochés à des clous comme ça, et chaque sac plastique, ils sont fermés,
et on demande à un certain nombre de femme de prendre les sacs,
et de sentir les odeurs, et de côté, ce qu’elles pensent des odeurs et des t-shirts, qui vont de zéro, je déteste une odeur si on me donne envie de vomir, ça sent la pisse, c’est dégueulasse.
À dix, passez moi son téléphone tout de suite
Voilà, donc, et c’est intéressant parce que la même odeur va être détestée par certaines femmes et adorée par d’autres.
Donc pour la même odeur, et on ne sait pas qui c’est.
Donc, ce qui est intéressant, c’est que pour toutes les odeurs, on dit,telle femme aime telle odeur, telle femme aime telle odeur, ce qui est intéressant, mais que l’on sait c’est que quand le niveau de cotation est très élevé, et quand on fait des tests génétiques sur l’homme, sur la femme, correspondant,
eh bien, quand vous adorez une odeur, le groupe HLA, le groupe HLA, c’est le groupe tissulaire. Quand on fait des greffes, par exemple, on a besoin du groupe HLA le plus semblable possible. L’idéal, c’est une greffe, entre jumeau et vrai jumeau, çela marche tà tous les coups. Il n’y a même pas besoin de d’interroger. Entre frère et sœur, entre parents et enfants cela ne marche pas mal. Et après, il faut se donner, un donneur compatible, c’est-à-dire semblable.
Eh bien, ce que vous cherchez dans votre odeur, c’est le HLA, le plus éloigné du votre.
C’est-à-dire, plus qu’à une année génétiquement éloignée de vous, plus son odeur vous attire.
Je trouve que c’est pas vraiment bien foutu. Moi, quand je vois des couples en consultation, et qui se disputent. Et que je vois au début, ça va pas. La première question, pas tout de suite, parce que j’ai l’air d’un docteur un peu spécial, c’est quoi ce docteur qui pose des questions comme ça, mais assez vite, discrètement dans la consultation, je dis, est-ce que vous aimez l’odeur de l’autre ? Est-ce que vous aimez son odeur ?
Si j’ai des réponses ainsi ah, je trouve que c’est un manque de respect , incroyable de ne pas se laver avant de faire l’amour
C’est mort.
C’est même pas la peine de continuer une minute de la thérapie de couple, ça ne fonctionnera jamais. Une remarque comme ça, c’est la mort du couple. Ça veut dire que le couple n’a rien à faire ensemble
Si la femme dit, c’est un connard, j’adore son odeur, on peut faire quelque chose.
Si vous rajoutez un deuxième test, quand il y a un problème de couple, qui consiste à dire, est-ce que vous vous souvenez de la première fois où il est entrer il ou elle est est entré dans votre champ visuel
visuelle ?
Le faire comme un storyboard
Et voyez, je suis dans une soirée, ah, je le vois où je la vois et elle est appuyée sur le bord d’une porte en train de s’exprimer avec quelqu’un, et on voit la première fois ce qu’elle est là, Quand est-ce que cette première fois, son image a impressionné votre rétine ?
Ou si vous vous connaissez depuis longtemps, après un temps que l’image est sortie du global pour devenir spécifique et sortir de l’indifférencié pour remarquer l’image de la première fois. Et la question que vous posez
à ce moment-là que vous l’avez vu, vous vous êtes dit quoi ?
Vous vous êtes dit quoi ?
Et la phrase qui va sortir à ce moment-là, vous savez que c’est ça qui va conditionner toutes la vie amoureuse, d’un bout à l’autre.
Et il y a des gens qui disent, ah,
et d’autres qui disent, qu’est-ce qu’il est con ? Ou bien, c’est un prétentieux ou bien, c’est une conne, et qu’après ce moment, on l’épouse, et puis à la fin c’est un con, c’est un prétentieux quand même. Enfin, pour moi, parce que l’on est toujours le con de quelqu’un ou le prétentieux de quelqu’un. Il y a qu’une seule bonne raison, c’est parce que l’on s’aime
et le meilleur moment de savoir parce que l’on s’aime, c’est parce que on ne sait pas pourquoi pas
À part parce que l’on aime son odeur.
Si vous dites, pourquoi tu l’aimes, je sais pas, je peux pas le dire. Est-ce que tu aimes son odeur ? Oui, ça c’est bon, vous pouvez y aller
Là vous avez le feu vert total, vous pouvez à peu près penser que ça va fonctionner bien. Une femme ne peut pas comprendre un homme qu’elle ne désire pas vraiment, et un homme ne peut pas comprendre une femme qu’il ne désire pas vraiment. C’est pas possible. Il n’y a que le désir qui permet d’amener à ça. La sexualité est le premier lieu des jeux de pouvoir.
Ça veut dire que vous essayez d’utiliser la sexualité comme un jeu de pouvoir. Je vais commander « je te ferais l’amour quand j’aurais décidé et moi j’accepterai quand j’aurais décidé ».
Ça c’est du jeu de pouvoir. T’as pas été sympa aujourd’hui ? Pas question, il n’y aura pas. Ce soir c’est salade de cul tourné Ça c’est du jeu de pouvoir. On le repère, le jeu de pouvoir, parce qu’il y a beaucoup de cystites et d’escherichia colis Les eschérichia colis c’est le microbe qui vient parler de la sexualité comme une denrée marchande c’est à dire avec mon sexe, j’obtiens du pouvoir. J’obtiens des avantages
Voilà. Le deuxième gêne qui vient parler de la difficulté à vivre le couple dans cette différence, c’est le fameux papillomavirus qu’on essaie d’éliminer actuellement avec beaucoup de difficultés d’ailleurs, parce qu’il mute en permanence. Vous avez repéré. Il mute, mute, mute, mute, mute. Et on vacciné contre quatre souches, puis 8 souches, il y en a , 40, 50, 60, ça me dit comme la grippe, ça me dit tout le temps. Plus un truc est important, plus il mute pour s’échapper, parce que c’est une fonction fondamentale. Et la fonction du papillomavirus c’est cette capacité à accepter à vivre avec le différent.
C’est-à-dire, j’accepte de rentrer dans une sexualité avec quelqu’un qui ne voit pas exactement comment j’ai envie qu’il soit. Parce que tout le principe de la sexualité, c’est que je peux accepter le différent, et m’enrichir du différent. Et aimer c’être intéressé à l’évolution spirituelle de l’autre. Ça c’est le principe amoureux.
Il y a une autre question que j’aime beaucoup. ? Ce qui dit : l’amour, ce n’est pas un sentiment, c’est une action.
Et l’action de l’amour, c’est l’attention.Ce n’est pas un sentiment, c’est une action, cette action, c’est la première des actions de l’amour, c’est l’attention. C’est comme si avec la programmation de la sexualité, qui apparaît il y a 500 millions d’années, la vie a été proclamée d’évolutions spirituelles, en nous mettant dans l’obligation de rencontrer l’autre, et dans l’obligation d’une nécessité vitale pour rencontrer l’autre, elle avait mis en nous la possibilité d’évolution, la possibilité d’amélioration, que l’on va retrouver dans la génétique, qu’on va retrouver dans les fonctions, et qu’on va retrouver dans cet échelle de Jacob formidable, qui est la sexualité, avec une chose de plus en plus intéressante, c’est que, avec les années la sexualité masculine et la sexualité féminine va se rapprocher de plus en plus, puisque, cela sera mon dernier point, il y a la règle de pourcentage chez les hommes, qui fait que, à 15 ans, un homme, un désir, qui est lié à 85 % à l’intérieur de lui, et à 15 % à l’extérieur de lui, il ne faut rien, à 15 ans, demander. Un quart de, je ne sais pas quoi, c’est parti. C’est même gênant. Vous retrouvez, à 15 ans, on ne…
Vous ne faites pas exprès, c’est gênant.
Et plus années passent, quand vous dépasser, 50 ans, pour un homme,
il vient, 50% à 50% c’est 50% par l’intérieur et 50% par l’extérieur. Mais au-delà de 50 ans, à 70 ans, le désir est à 70 % de l’extérieur et à 30% de l’intérieur. C’est-à-dire que ça fonctionne par l’intérieur de la relation et puis en dehors. C’est pour ça que les hommes qui sont castrés, font vite des problèmes de prostate et des problèmes de cet ordre là, parce qu’ils ont besoin d’une relation qui fonctionne pour garder une sexualité, qui va couler tout doucement, juste pour tenir jusqu’à 90 ans et au délà. Moi, j’ai vu des hommes de 90 ans garder une sexualité, c’est plus propre, je suis d’accord,
mais j’ai vu des couples à 90 ans garder une sexualité, quand même assez régulière. Donc, ce que j’ai voulu vous dire, qu’est-ce qu’une femme, comment fonctionne la sexualité, comment la vie a mis en nous ce principe de sexualité et comment il est un moteur extraordinaire à la fois de sélection, de détermination de la rencontre et de notre possibilité d’évolution. C’est ça que je voulais vous présenter ce soir, comment les mystères de la vie nous donnent des clés fantastiques.